THE CUTEST THING
AURORA GOLDING

‘‘Aurora Golding, tu dis ? – Non, je ne vois pas. Gold…ing, Golding. Ah mais attend, ce n’est pas la sœur de Ren, elle ? La petite mignonnette ? –Oui, la petite brune super canon qu’on rêve tous de mettre dans notre lit. Celle qui t’a envoyé chier quand tu lui as proposé d’aller dans une chambre lors de la dernière soirée. – Ah, ouais, je vois. Putain, elle est bonne. Mais elle n’est plus à l’université ? Je ne la vois plus. Elle devient quoi, tiens ? – Bah tu sais, elle est caissière maintenant. Vu que ses parents galèrent grave, si j’ai compris elle a décidé de lâcher ses études pour bosser. Le truc de fou quoi ! Je n’ferai pas ça moi, chacun sa merde. – Putain, courageuse. Attend, ça lui fait quel âge ? Dix-neuf ? Vingt ? – Ducon, elle a ton âge. Vingt-et-un ans. Tu peux la sauter si tu veux, elle est majeure. Apparemment, j’ai eu des échos comme quoi elle était pucelle. T’imagines le truc. La meuf super bonne qui ne s’est pas encore fait visiter son petit jardin secret par un gros dard. – La blague ? Elle ? Vierge ? Attend, t’as vu comment elle est belle, je suis sûre que pour choper un mec, c’est une partie de rigolade pour elle. – T’as bien vu à la dernière soirée ! Du gâchis ! Vas-y t’as pas du feu ? – Ouais, attend… Eh… mais attend… pourquoi on parle d’elle au juste ? A part faire ressortir nos désirs frustrés. – Bah… je l’ai vu sortir de la baraque des McDaniels. Tu sais la baraque des dingues. Je ne sais vraiment pas ce qu’elle a été foutre là-dedans. Si elle sort avec l’autre nase là avec qui elle traine toujours, laisse tomber… c’est quoi déjà le nom à ce mec ? Putain… mais l’autre… qui t’as démonté le portrait ?! – Phoenix. Un nabot. – Ouais bah, elle était avec lui et l’autre greluche d’Avalon. Pfeuh… – Elle préfère ces deux péquenots à nos deux corps divins *rire* – Pire… ’’

‘‘ Je sens encore ces mains puant la perversité caresser mes jambes nues, se glissant sous le voile de ma robe. J’entends encore sa voix qui se voulait faussement chaleureuse. J’entends encore le rythme de la douce mélodie de mon cœur s’empresser d’accélérer. J’allais passer à la casserole, j’en étais sûre. Lui, moi. Dans cette bagnole. Le cliché type de la scène erotico-pornographique. J’avais envie de vomir. Je me donnais envie de gerber tellement je me dégoutais de m’être laissée avoir par ce gars. Son nom m’échappait d’ailleurs. Il avait de beaux yeux. C’est tout ce que je me rappelle. Des yeux qui trahissaient ses fausses paroles. Il en avait rien à foutre de moi, je savais bien ce qu’il voulait au fond. Se vider dans mon corps. J’avais envie de vomir. Je me dégoutais d’en être arrivée là. Je ne suis pas de ces salopes d’un soir. Non, je ne suis pas cela. ’’ Aurora pleure.