Fête chez Daniels. Ce mec, elle l’avait pécho en soirée quelques mois auparavant et elle se retrouvait sur la ‘‘liste des invités’’ ce soir. Faut dire qu’ils avaient passé un bon moment et elle imaginait qu’il voulait peut être retenter l’expérience tout en voulant aller plus loin. Ce mec lui tournait autour depuis des mois, petits bisous dans le cou dès qu’elle passait près de lui, il tentait même de l’embrasser à la moindre occasion. Lorsqu’elle était arrivée chez lui, elle était l’une des premières arrivantes et à vrai dire, il en avait profité pour la coincer et lui donnait un petit aperçu de ce qu’il était capable de faire au pieu. Bien trop sauvage pour elle, ce mec lui aurait presque fait un suçon au bas du cou si elle ne l’avait pas arrêté avant qu’il ne dépose sa marque indélébile pendant deux ou trois jours sur son cou. Il avait prit congé d’elle tout en lui disant qu’elle était réservée par lui pour la soirée. Comme si c’était envisageable.. La blonde leva les yeux au ciel et sortit elle aussi de l’endroit dans lequel ils s’étaient enfermés quelques minutes auparavant. Dans le salon, les invités étaient déjà nombreux et elle mit du temps à trouver sa place parmi la foule présente ce soir là.

Les mecs s’étaient enchainés pour danser avec elle, l’un arrivait, l’autre se poussait et laissait sa place. Parfois elle embrassait l’un des mecs, mordillait l’oreille d’un autre ou se laissait un peu trop tripoter. Elle était persuadée qu’elle n’était bonne qu’à ça… Se faire tripoter, être une nana comme ça, parmi tant d’autres. Elle en retirait seulement un peu d’ivresse, parfois un peu de tendresse. Elle aimait avoir ce semblant de vie sociale, avoir cette attention sur elle, avoir ce pouvoir sur les hommes qui défilaient devant elle. Ils étaient tous plus beaux les uns que les autres, de pures merveilles. Elle se savait parfaitement observée, à la fois par le Daniels et par… l’objet de tous ses désirs depuis plusieurs semaines. Celui qui avait sût la toucher au point sensible, celui qui lui avait envoyé un mail pour lui dire à quel point elle lui faisait de l’effet. Ca, elle en était certaine, Daniels ne l’aurait jamais fait.

Et puis elle l’avait vu rentrer dans son champ de vision et tout le reste s’était un peu troublé. Le temps semblait s’être arrêté et il était le seul à être dans cet autre univers qui semblait parallèle. Elle avait sentit sa main sur sa peau et elle avait eu l’impression que tous les poils de son bras s’étaient mit au garde-à-vous. Il s’était collé contre elle, avait approché ses lèvres des siennes. Ce qu’il lui avait écrit dans ce foutu mail lui revint en tête. Il lui plaisait tellement ce mec, elle avait l’impression qu’il était la perfection. Certes c’était un vrai connard, vraiment très vulgaire, mais il semblait capable de sentiments, semblait capable de comprendre ce qu’elle-même ressentait vis-à-vis de lui. Son mail, elle avait fait comme si elle ne l’avait jamais reçu, elle ne lui avait pas répondu. Que répondre à un truc comme ça ? Mis à part avouer des sentiments inexistants et ne pouvant exister. Elle connaissait ce mec depuis six mois, elle jouait avec lui comme un chat jouerait avec une pelotte de laine. « T’en as pas marre d’aguicher tous ces crevards, dis ? » lui avait-il demandé. « Pas vraiment non. » lui avait alors répondu Eraelle sans perdre de temps. Elle sentait les bras de Konrad s’enrouler autour de ses hanches, elle n’avait vraiment pas envie de s’échapper de cette ‘‘étreinte’’. « Ca te dirait pas d’aller ailleurs ? Je veux dire dans une pièce où il y aura moins de monde… » Elle lui jeta un regard interrogateur avant de finalement sourire pour finalement lui murmurer à l’oreille : « Vois ça avec Daniels, il parait que je suis réservée pour la soirée. » Elle avait prit le brun par la main et l’avait entrainé sans avoir fait attention à une quelconque réponse de sa part. Elle s’était engouffrée dans une chambre et avait fermé la porte derrière eux une fois qu’elle lui eu lâcher la main. La musique y était atténuée et ils pouvaient parler normalement tout en se comprenant, chose qui n’était pas si évidente que ça dans le salon. Pas du tout évidente même. « T’avais quelque chose à me dire de particulier ? Ou c’est juste une énième tentative pour me sauter ? »

Une fois que la porte avait été fermée, la jeune femme avait examiné la pièce. Une table de chevet, une lampe de chevet qui éclairait partiellement la pièce, des cadres. Daniels et ses parents sur certaines photos, si c'est pas mignon... Et puis elle lui avait posé une question, rompant le silence relatif régnant dans la pièce. Ce à quoi il avait répondu sans délai : « Tu me prends pour qui là ? Tu crois que je passe ma vie à m’enfiler des nanas ? Pour ça, vois ça avec Daniels. » Un sourire en coin, amusé, pût se lire sur le visage d'Eraelle. Non bien sûr, ça n'était pas son genre... Pas du tout. Elle n'avait pas eu le temps de répondre à ça, qu'il commençait déjà à reprendre la parole. « T’as fini de faire ton allumeuse ? Je ne sais pas à quel jeu tu joues, Era, mais moi… je ne joue pas. Ou… je ne joue plus, plutôt. Tu l’as pas compris ça ? « je ne joue plus »… » Un léger soupir s'échappa de la bouche d'Era. Il avait plongé son regard dans le sien et elle était restée muette. Il avait fait allusion au mail et elle ne savait pas ce qu'elle devait faire... Ni même dire. Et puis elle s'était lancée, prenant un air détaché. « Oh arrête Goodwin, tu chopes des tonnes de nanas. T'es pas mieux que Daniels mec. » Elle s'approchait de lui pendant qu'il reculait de quelques pas. Elle était silencieuse, ne sachant que dire de plus. Il fut arrêté par le lit et s'assit dessus. Elle se mordit la lèvre inférieure l'espace d'une seconde puis se mit à califourchon au dessus de ses jambes, un genou de chaque côté de lui. Elle s'abaissa pour être à sa hauteur et déposa un baiser dans son cou. « Y'a pas de jeu Konrad. » avait-elle murmuré à son oreille. « J'ai envie de toi... » avait-elle continué avant de lui mordiller l'oreille. Elle n'avait jamais était aussi sincère dans ses dires. Elle avait vraiment envie de passer la nuit avec lui, elle avait envie de faire ça dans cette chambre. Le goût du risque, pouvoir se faire choper à la moindre occasion parce qu'il était impossible de fermer cette putain de porte à clef. Et puis il était tôt, des tas d'autres personnes allaient vouloir s'envoyer en l'air et la chambre des parents était la plus proche du salon. Tout le monde allait passer par là, c'était une obligation. Elle l'embrassa et passa sa main dans ses cheveux, elle bouillonnait et son coeur battait la chamade dans sa poitrine. Seulement ce serait sûrement comme à chaque fois, elle le laisserait en plan parce qu'elle aurait peur de ce qui allait se passer, elle avait peur de l'acte en lui même. Le reste, elle le faisait volontiers, elle y trouvait du plaisir et elle en avait toujours envie. Surtout avec ce mec là, il était plutôt doué, elle avait déjà tenté plusieurs fois.

[c'est de la daub. je me rattraperai au prochain ]
« Oh arrête Goodwin, tu chopes des tonnes de nanas. T'es pas mieux que Daniels mec. » lui fit-elle remarquer. Certes, elle n’avait pas faux. Elle avait raison. Il chopait les donzelles aussi facilement qu’un attrape-mouche le faisait avec les mouches. Jolie comparaison. Et il ne lâcha pas du regard Eraelle qui se trouvait sous ses yeux de soumis. Il ne prit pas à la peine de répondre à sa phrase. A quoi bon. Il remarqua qu’elle avait avancé de quelques pas vers lui. En fait, à vrai dire, elle continuait toujours d’avancer vers lui. Il ignorait les attentions de sa belle. Il ignorait tout. C’est alors qu’elle s’installa à califourchon sur lui, l’air de rien. Que comptait-elle faire ? L’incompréhension pouvait certainement se lire dans le regard du jeune homme. Les jambes dénudées de la jolie blonde entouraient à présent Konrad qui se trouvait comme prisonnier, pris au piège de cette petite garce. Il sentait son cœur battre à la chamade, battre de plus bel, sentant alors son corps trembler. Trembler d’envie pour cette fille. Elle vint lui déposer un doux baiser dans le cou, avant de lui dire qu’il n’y avait pas de jeu. Il n’y avait pas de jeu. Menteuse. Tu t’es vue ? Toi et tes allures de garce ? « J'ai envie de toi... ». A cette parole, il ferma les yeux. N’entendant plus rien. Plus rien. Juste les battements de son cœur qui s’accélérait de plus bel et la voix d’Eraelle qu’il se rembobinait en boucle dans son esprit. Elle avait envie d’elle. Putain. Les lèvres de la jeune fille vinrent se déposer sur celles de Konrad, l’embrassant alors de plus bel. Putain s’il avait pu lui bouffer ses lèvres généreuses à celle-là, il le ferait. Il sentit les bras d’Eraelle venir l’enlacer, la serrant un peu plus contre lui. Puis à présent, il sentit les petites mains de la jeune fille se balader dans sa chevelure brune. Son corps tremblait un peu plus d’envie, bouillonnant encore plus. Il prolongea ce baiser langoureux. Laissant valser leurs langues dangereusement. L’instinct l’emportait sur la raison dans ces sauvages moments. La main du jeune homme vint se déposer sur la jambe de la jolie blonde, s’adonnant à quelques douces caresses faisant frissonner sa peau blanche à chacune de ses caresses. Sa main continua son petit chemin se glissant discrètement sous la courte jupe de cette tassepé. Il glissa dessous continuant, encore et toujours. Il le savait. Oh ça oui, il le savait. Pris au piège comme un rat mort. Il avait envie de s’insulter de tous les noms. Il était faible. Faible face à elle, face à tous ses désirs les plus interdits. Faible, comme n’importe quel mec dans cette situation. Puis dans un instant où sa conscience reprit le flambeau, il stoppa le baiser, enleva sa main qui était non loin de la zone interdite de la belle. Il la poussa doucement. « Je n’suis pas ton jouet, Era. » finit-il par lui dire. Non, il n’était pas son jouet.

Elle avait réussi, plus ou moins. Il ne se débattait pas, il ne cherchait pas à la repousser. Depuis le début de son petit jeu, il semblait même plutôt apprécier. Il était vraiment incorrigible, lui dire qu'il ne ''jouait plus'' pour ensuite se laisser faire et se laisser tenter par elle... Il était vraiment faible. Bien plus qu'elle ne le pensait. Elle vint l'embrasser et il ne montra, là non plus, aucun signe de résistance. Si elle avait pût sourire, elle l'aurait fait, mais elle était bien trop occupée à l'embrasser pour penser à ça. Elle sentait l'étreinte de Konrad se refermer sur elle, la serrer contre lui autant qu'il le pouvait. Elle avait sa main dans ses cheveux, elle agrippa l'une de ses mèches lorsqu'il posa sa main sur sa cuisse pour lui donner une caresse. La chair de poule, au passage de sa main, c'est ce qui apparaissait peu à peu sur sa peau. Elle se laissait faire parce que c'était définitivement ce qu'elle voulait. Lorsque la main de Konrad s'engouffra sous la jupe de la blonde, celle-ci se rendit subitement compte que depuis le passage de Daniels, elle n'avait plus de rien en dessous. Et puis, lorsqu'il eu bien peloter Era, le jeune homme se rétracta. Merde. Le baiser prit fin, sa main sortit de sous sa jupe et il repoussa doucement. Tout ceci accompagné d'un : « Je n’suis pas ton jouet, Era. » La blonde expira violemment l'air qui se trouvait dans ses poumons. Il venait de la refroidir... Elle n'avait plus l'envie, elle leva les yeux au ciel, se remit sur ses jambes en l'espace d'une seconde et fit volte-face. « Alors toutes les nanas que tu chopes doivent être tes jouets, en revanche, l'inverse n'est pas possible ? Tu me gaves. » Elle fit demi-tour et se dirigea vers la porte, l'ouvrit et se retourna légèrement pour lui dire ses dernières paroles : « Bonne soirée, à la prochaine. » C'était à contre-coeur qu'elle faisait ça, elle aurait bien continué à le chauffer jusqu'à ce qu'il cède comme tous les autres. Il avait raison quand il lui disait qu'elle était une chaudasse, une petite pute ou toutes les insultes dans ce genre. Mais elle le savait, il adorait les moments passés avec elle. Rien que l'air qu'il affichait, rien que le regard qu'il lui portait dévoilait tout sur lui. Il avait envie d'elle à chaque seconde, ça se voyait, ça se sentait et le mail qu'il lui avait envoyé était la preuve même de ce qu'elle pensait. Elle lui faisait de l'effet, beaucoup d'effet même, apparemment. Apparemment Konrad avait eu besoin d'extériorisé ce que la plupart des mecs avec qui elle avait fait des choses pas toujours très nettes n'avaient jamais fait. Ils s'étaient contenter de la toucher, de s'amuser avec elle durant un quart d'heure et elle les avait laissé en plan comme tous les autres.

Le ton qu’arbora le jeune homme fut quelque peu ferme. Non, décidemment, il n’était pas son jouet, il ne voulait plus faire partie de ce petit jeu mesquin qui ne menait à rien. A rien, oui. Il était faible. Et pourtant, il voulait lui prouver le contraire. Qu’il n’était pas comme tous ces autres. Qu’il n’était pas comme tous ces autres qui obéissaient lorsque leur baguette se dressait au garde-à-vous. Non, il ne voulait pas faire parti de tous ces autres. Il la regarda s’écarta, non pas avec grande joie. Non. Bien au contraire. Oui, c’est vrai. Il avait envie d’elle. Il en avait très envie, mais il ne voulait pas que cela se passe ainsi. Il savait comment cela se serait terminer quelques petites gâteries éphémères le temps de quelques minutes, le temps de quelques plaisirs bouillonnants qui allaient être frustrées par la suite des déroulements. Il savait qu’elle l’aurait laissé en plan comme une salope. « Alors toutes les nanas que tu chopes doivent être tes jouets, en revanche, l'inverse n'est pas possible ? Tu me gaves. » finit-elle par lui dire une fois debout. Il la regarda songeur. Peut-être avait-elle raison. Peut-être pas. Oui, il aimait jouer avec ces nanas. Ces nanas dont il ne savait rien d’elle, après tout ça ne servait à rien puisqu’il savait qu’il ne les reverrait pas. Konrad baissa les yeux, lâchant un semblant de soupir. Il posa un instant sa tête sur ses mains. Il regrettait sûrement ce qu’il venait de faire, sûrement oui. Et pourtant, il resta sans bouger lorsque la jolie blonde lui lança un « Bonne soirée, à la prochaine. ». Il leva la tête vers celle qui venait de lui adresser la parole. Elle devait être vexée par la réflexion et la réaction de Konrad. N’importe quelle fille aurait fait pareil à sa place, à moins d’être totalement déchirée pour revenir à la charger et avoir sa petite dose de plaisir luxurieux. Il la vit s’éloigner de lui. S’approchant de plus près de cette porte. S’approchant de plus près de cette sortie. Elle va s’en aller… Putain, mais Konrad, fais quelque chose vieux. Ne la laisse pas partir comme ça. Ne la laisse pas te quitter sans un soupçon d’explication. Putain, réagis. Son regard se posa sur les formes généreuses de la jeune femme, se mordant les lèvres presque d’envie.

Et d’un élan d’inconscience, il se leva. Nul ne savait ce qu’il se passait dans sa tête. Il accourut presque afin d’arriver à hauteur d’Eraelle qui était sur le point d’ouvrir la porte. Il posa sa main sur celle de la jeune fille qui se trouvait sur la poignée de la porte. Il leva les yeux et observa un instant le visage d’Eraelle. Comme pour s’imprégner une nouvelle fois de tous ces traits gracieux qui dessinèrent son visage. Après un long moment de silence, Konrad le brisa en prenant la parole. « Au moins, les autres nanas font les choses jusqu’au bout… » lui fit-il remarquer. Puis il l’attrapa par le poignet, avant de secouer doucement la tête. « Tu ne crois quand même pas que j’allais te laisser partir comme ça… » lui dit-il. Sa main serrant un peu plus le petit poignet de la jeune fille. Et d’un geste il vint la plaquer contre la porte. Faisant un certain bruit, sûrement cela allait éveiller les esprits curieux et déjà comateux des personnes se trouvant dans le salon. Peu importe, il s’en foutait. « Tu crois sortir victorieuse mademoiselle Delacour ? ». Son regard perçant, il défia du regard sa belle. « Je ne te laisserai pas partir. ».

Elle allait se barrer et cette fois, ils n'auraient même pas commencé. D'habitude, il y avait des gémissements, du désir et c'était cent fois plus intense que ce qu'ils avaient fait quelques secondes plus tôt. Et là, ça n'était pas elle qui le laissait en plan, c'était lui qui l'avait repoussé. Il l'avait vraiment refroidit, elle n'avait plus envie de faire quoi que ce soit avec lui dorénavant, il l'avait cherché. Elle comptait bien se trouver un autre blaireau avec qui passer un bout de la nuit, elle le laisserait se chercher une pétasse à son goût qu'il ne repousserait pas. Eraelle avait poussé un long soupire lorsqu'elle avait sentit une main sur la sienne. C'était Konrad, bien sûr. Qui d'autre ? La blonde se tourna vers lui, resta muette et attendit. Elle tapa légèrement du pieds au bout d'un certain temps, comme n'importe quelle personne qui se fait admirablement chier et qui attend une parole ou geste. Et là, Goodwin se décida enfin à lui dire quelque chose et à vrai dire, ce quelque chose ne lui plût pas tellement. « Au moins, les autres nanas font les choses jusqu'au bout... » Era resta muette. Si ça les amusait de se taper un mec chaque soir, pourquoi pas. Elle ça n'était définitivement pas son trip, elle était toujours vierge et bien qu'elle s'amusait avec deux ou trois mecs de temps en temps sans aller ''jusqu'au bout'', elle n'était pas l'une de ces putasses... La voisine de la blonde était du genre à se taper un mec différent chaque soir et elle entendait les râles à travers le mur, rien de mieux pour la dégouter. Elle se demanda même si Goodwin était passé par le lit de cette fameuse voisine et elle se disait que c'était fort probable. Konrad était le genre de mec que la putain qui lui servait de voisine aimait et la réciproque devait être vraie aussi. Elle déglutit à cette pensée, tant pis, il faisait ce qu'il voulait de sa queue, elle faisait ce qu'elle voulait de sa moule. L'idée d'avoir entendu les diverses bruits bizarres qu'avaient pût faire Konrad et Kendra – sa voisine, elle commençait même à se demander si elle n'était pas simplement actrice porno – la répugnait au plus haut point. Et puis merde, Konrad c'était sa propriété, le mec qu'elle voulait. Alors Kendra n'aurait qu'à se tenir tranquille parce que Konrad était la chasse gardée d'Era.

« Tu ne crois quand même pas que j'allais te laisser partir comme ça... » avait continué Konrad tout en sortant Era de ses pensées. Il avait agrippé son poignet et elle avait froncé les sourcils. Il la plaqua contre la porte après avoir dit cette phrase. Elle avait lâché la poignée de la porte et s'était laissée faire. Elle ne comprenait pas exactement ce qu'il voulait, il la virait pour finalement l'empêcher de partir. Elle ne comprenait pas ce nouveau petit jeu qui n'était finalement qu'une variante de son jeu à elle. « Tu crois sortir victorieuse mademoiselle Delacour ? Je ne te laisserai pas partir. » avait-il dit tout en lui lançant un regard. Une invitation au jeu. Ou du moins, un petit duel. Seulement là, maintenant, il l'avait tellement refroidie qu'elle n'avait pas envie de se prêter au jeu, ni même de se livrer à un duel. « Lâche-moi putain ! » avait-elle crié à l'adresse de Konrad tout en secouant son bras afin de se délivrer de l'emprise qu'il avait sur elle. « Qu'est-ce que tu veux à la fin ? C'est quoi ton problème ? » Elle avait marqué une pause et avait finalement finit par dire : « T'auras rien de plus qu'une petite pipe, j'veux pas gâcher le peu d'innocence qu'il me reste avec un abruti dans ton genre. Va donc voir les nanas qui vont ''jusqu'au bout'' si tu veux te vider les couilles. » Elle avait marqué une nouvelle pause, avait finalement fini par délivrer son poignet de la main de Konrad. « C'est bon, j'peux partir maintenant ? T'es content ? »

[pardon de la grosse merde. ]
Il ne bougea pas d’un cil. La jeune femme face à lui, plaquée contre cette foutue porte en bois, tenta de se débattre. Battant de l’aile afin que Konrad la lâche. Puis elle s’était mise à crier comme ces petites filles victimes. « Lâche-moi putain ! » lui avait-elle dit. Lâche-la. Elle croyait vraiment qu’il allait faire ce qu’elle venait de lui demander ? Il n’y avait qu’un bouffon pour obéir à une trainée pareille. Ces filles ne sont rien au fond, à part te sucer comme si t’étais un être divin, elles ne savent rien faire d’autre, te faire grimper au rideau sûrement aussi… enfin elle, ce n’est pas son cas. Elle veut se la jouer petite fille facile, petite trainée qui pompe tous les dards à des kilomètres à la ronde. Pauvre fille. T’es rien en fait, c’est ça ? Puis elle reprit une nouvelle fois la parole. « Qu'est-ce que tu veux à la fin ? C'est quoi ton problème ? ». Un petit sourire moqueur illumina le visage du jeune homme à cet instant précis. Le faisait-elle exprès ? Le mail, l’avait-elle donc pas lu ? Non. Il en était persuadé au fond de lui, elle l’avait lu. Elle savait donc ce qu’il voulait. « T'auras rien de plus qu'une petite pipe, j'veux pas gâcher le peu d'innocence qu'il me reste avec un abruti dans ton genre. Va donc voir les nanas qui vont ''jusqu'au bout'' si tu veux te vider les couilles. ». Il secoua doucement la tête. Le faisait-elle exprès ? Konrad lâcha un soupir, tout en baissant peu à peu du regard. Et dans cette baisse de garde, la jolie blonde réussit à se détacher des griffes de Goodwin. Petite tassepé. Elle prit de nouveau la parole. Peu importe ce qu’elle disait, il s’en foutait. Elle aurait pu l’insulter de connard, de salop, de tapette, de tout ce qu’elle voulait, il s’en foutait royalement. Elle avait du lui dire un truc comment « je peux partir maintenant ? », mais il n’en était pas sûr. Néanmoins, il se contenta de secouer la tête, et de faire un signe comme pour dire non. Non, tu ne partiras pas. Si cela était une réponse à la question qu’il eut cru entendre. La jeune fille toujours en face de lui, coincée entre cette porte et le jeune homme, ne bougea plus. Konrad posa une de ses mains sur la hanche d’Eraelle. « T’as toujours pas compris que ce que je veux c’est toi, Eraelle. C’est toi que je veux, c’est toi mon problème. C’est toi mon putain de problème à la con. J’en ai rien à foutre que tu me sautes comme une grosse tepu, que tu me suces. C’est toi que je veux, merde. » lui cracha-t-il à la figure. Il posa son poing contre la porte puis reprit alors la parole. « Ne fais pas l’innocente avec moi, celle qui ne sait pas. Tu l’as lu. Ne mens pas. » finit-il alors par lui dire. Puis il prit la peine de rajouter quelques autres mots à ses paroles. « Ne me mens pas. ».

Putain, il secouait la tête négativement et elle avait juste envie de lui foutre une gifle. Pour qui il se prenait ? Si elle avait décidé de sortir de cette pièce, alors il ne l'en empêcherai pas. Si elle était réellement déterminée, il n'aurait aucun pouvoir. Sans quoi c'était de la séquestration et rien que pour l'usage, elle irait porter plainte. Bon, elle avait pas vraiment envie de partir, malgré tout ce qu'elle pouvait dire ou faire, elle se plaisait bien entre cette porte et Konrad. Elle ne voulait pas s'éloigner de lui mais elle voulait avoir le contrôle, comme souvent. La jeune femme ne cessa pas d'observer le visage du jeune homme. Qu'il était beau putain ! Elle sentit la main de ce même homme se poser sur sa hanche et son regard dévia jusqu'à cette même hanche. « T’as toujours pas compris que ce que je veux c’est toi, Eraelle. C’est toi que je veux, c’est toi mon problème. C’est toi mon putain de problème à la con. J’en ai rien à foutre que tu me sautes comme une grosse tepu, que tu me suces. C’est toi que je veux, merde. » Il était tombé amoureux, elle venait de réaliser. Son coeur rata un battement. Ca n'était pas possible.. Elle n'avait pas voulu le comprendre lorsqu'elle avait vu le mail, elle s'était contentée de l'attrait charnel qu'elle pouvait dégager. Elle ne voulait même pas imaginer qu'il puisse être amoureux d'elle, de peur d'être déçue par la suite. Elle sentit son poing cogner contre la porte, la vibration parvint jusqu'à son dos. « Ne fais pas l’innocente avec moi, celle qui ne sait pas. Tu l’as lu. Ne mens pas. » Il appuya ensuite la fin de sa phrase. Era ne savait définitivement pas quoi dire. « J'vois pas de quoi tu parles Konrad. » avait-elle simplement répondu suite à sa dernière insinuation. « Je devrai avoir lu quoi, au juste ? » avait-elle continué. Elle secoua doucement la tête de droite à gauche avant de faire un bruit à l'aide de sa langue du genre 'teuteuteut'. « Tout ça pour avoir une nana dans ton lit. On peut dire que t'es perspicace. Tu l'as fait à beaucoup de nana, le coup du ''je te veux toi, pas ton vagin'' ? Simple curiosité bien sûr... » Nier l'évidence, elle savait si bien faire. Son jeu, son petit jeu débile s'exerçait encore plus dorénavant. Parce qu'il lui avait avoué quelque chose de nouveau. Il était fou d'elle et elle venait tout juste de s'en rendre vraiment compte. Ca lui faisait un putain de choc, elle imaginait bien que Konrad ne s'amourachait pas de la première venue, mais il était là, à lui déclarer sa flamme de manière détournée et elle le renvoyait chier. Elle attendit qu'il commence à répondre à sa phrase pour venir l'embrasser, elle s'en foutait de ce qu'il pouvait lui dire. Elle avait un gros faible pour lui, c'était comme ça et pas autrement.

Il plongea son regard dans les yeux azurés de la jolie Eraelle. Ses yeux brillaient de désir, de tentation et de sincérité. Avant elle, sûrement, n’avait-il pu jamais faire ça, jamais pu dire ces tas de choses niaises. Il se sent presque crétin à la suite de ce qu’il venait de lui dire. Pauvre con. Elle n’en avait sûrement rien à foutre de lui. Et les paroles ne firent qu’écho avec les penses de Konrad. Ne vois-tu pas qu’elle se fout royalement de ta gueule, mon gars. Pauvre con. « Tout ça pour avoir une nana dans ton lit. On peut dire que t'es perspicace. Tu l'as fait à beaucoup de nana, le coup du ''je te veux toi, pas ton vagin'' ? Simple curiosité bien sûr... ». Konrad baissa des yeux, soupirant discrètement. Combien de fois fallait-il qu’il se répète ? Qu’il répète ces mêmes choses. Il recula d’un petit pas avant de relever la tête. Ses veines étaient gonflées de peine, de tristesse, de colère aussi certainement. « Tu n’as pas compris ou bien tu le fais exprès ? Putain, mais… ce n’est pas parce qu’on passe nos vies dans les vices et la luxure qu’il n’y a que ça dans nos vies. Nos vies ne se résument pas qu’à baiser, Eraelle. Je te pensais différente des autres, mais il faut croire que je me suis bien trompé sur ton compte. Ouais, on est pourris jusqu’à la moelle, aucun d’entre nous tous dans cette baraque n’a pas d’avenir, moi le premier… Putain, mais Era, tu ne peux pas continuer comme ça... ». Il marqua une pause. Avalant avec difficulté le surplus de salive qui se trouvait dans sa salive. Il rangea son poing dans la poche de son jean. Le silence s’installait petit à petit. Konrad fit demi-tour sur lui-même. Il fit quelques petits pas, s’éloignant de la jeune fille, s’éloignant de sa belle. « Tu sais quoi. Si t’es juste là pour me tailler une pipe, casse-toi. Va te trouver un autre péquenot à qui lui pomper son dard et à avaler son petit jus. ». Sûrement un semblant de peine pouvait s’entendre dans sa voix, le ton était plutôt froid, il fallait l’avouer. Il se retourna vers elle, sans un mot. Le visage éteint. Il lui lança un regard. Attendant, avec impatience, une réponse, un geste ou tout simplement une réaction de la part de la petite blonde. Il se doutait bien qu’elle allait se casser de la pièce. Ce serait sans surprise. C’était même trop prévisible cela. Elle s’en foutait de lui, alors. Ce qui l’intéresser ce n’était que son petit joujou qu’il se trimballait dans son boxer. Tant pis pour lui. Il inspira fortement, tentant tant bien que mal de chasser toutes ses idées. Peut-être bien se trompait-il. Peut-être qu’au fond… elle ne s’en foutait pas de lui. L’espoir fait vivre, mon beau. Continue de vivre avec ce maigre espoir si ça te chante, mais regarde-la bien. Regarde-la bien une dernière fois. Car ce soir sera peut-être bien ta dernière fois à ses côtés.

Elle n'avait jamais vu Konrad aussi solennel. Son regard s'était attristé lorsqu'elle lui avait renvoyé sa dernière réplique dans la gueule. Elle s'en voulait déjà pour ce qu'elle venait de lui dire. Pourquoi ne pouvait-elle pas faire simple ? Pourquoi ne pouvait-elle pas lui dire qu'il était l'objet de tous ses désirs, qu'elle le voulait lui et aucun autre ? « Tu n’as pas compris ou bien tu le fais exprès ? Putain, mais… ce n’est pas parce qu’on passe nos vies dans les vices et la luxure qu’il n’y a que ça dans nos vies. Nos vies ne se résument pas qu’à baiser, Eraelle. Je te pensais différente des autres, mais il faut croire que je me suis bien trompé sur ton compte. Ouais, on est pourris jusqu’à la moelle, aucun d’entre nous tous dans cette baraque n’a pas d’avenir, moi le premier… Putain, mais Era, tu ne peux pas continuer comme ça... » Et voilà qu'il bougeait, qu'il s'éloignait de plus en plus dangereusement d'elle. La tête d'Eraelle vint cogner la porte. Elle devait faire quoi maintenant ? Son regard était vide à présent, elle ne savait pas quoi faire. Elle était entrain de le perdre et elle le savait. Elle l'avait déçu et elle en était consciente. Il lui manquait déjà. C'était bel et bien une sensation de manque qu'elle ressentait depuis que leurs corps n'étaient plus en contact. « Tu sais quoi. Si t’es juste là pour me tailler une pipe, casse-toi. Va te trouver un autre péquenot à qui lui pomper son dard et à avaler son petit jus. » Il l'avait prise au piège. Si elle partait, elle garderait sa crédibilité mais elle le perdrait lui. Et si elle restait... Cela voudrait dire qu'elle n'était pas une si grosse tepu que ça. Ca voudrait dire qu'elle avait lu le mail, ça voudrait dire qu'elle ne s'intéressait pas qu'au sexe et ça lui donnait satisfaction. Elle déglutit doucement. Il fallait qu'elle fasse un choix. L'une de ses mains serrait la poignée de la porte... Elle était prête à partir, à aller continuer son petit jeu ailleurs, avec d'autres mecs.

Era soupira, lâcha la poignée de la porte et avança vers Konrad. Elle vint se coller à lui, poser sa tête au creux de son cou. « Excuse-moi... » murmura-t-elle. « J'l'ai lu... Et j'en ai eu des frissons. » finit-elle par avouer. Elle restait là, collée à lui sans pouvoir se défaire de sa peau. Elle avait fini par lever doucement la tête vers le visage de Konrad, elle déposa un baiser dans son cou. Elle s'imprégnait de l'odeur de Konrad, elle avait tellement envie de rester là beaucoup plus longtemps.

Il serra son point droit si fort. Il resta là debout, planté comme un piquet sur cette moquette des plus hideuses. Face à lui, Eraelle. Il l’inspecta silencieusement du regard. Des petites jambes frêles loin d’être les plus musclées, une petite taille de guêpe, un joli minois. Konrad se pinça la lèvre inférieure. Il inspira une nouvelle fois un grand coup. L’attente lui semblait longue. Trop longue même. Il avait l’impression d’avoir sous ses yeux le décompte de sa vie. 10, 9, 8… attention, tu vas bientôt toucher le fond, mon gars. Il ferma quelques secondes, quelques microsecondes ses paupières afin d’essayer de chasser toutes ces saugrenues pensées. Et puis il la vit lâcher la poignée. Il sentit un nœud se former dans son estomac, son rythme cardiaque s’accélérait de plus bel et puis comme cette putain d’impression que tout lui échappait. Rien n’allait comme il le voulait. Il la voulait, il faisait tout (ou presque) pour l’avoir, mais non… elle lui échappait. Encore. Et toujours. Il baissa une nouvelle fois les yeux, soupirant. Il était voué à l’échec. Lui, ce mec sans dessein, sans avenir, sans futur. Il n’avait rien. Juste ces catins, sa drogue et sa bande de potes accessoirement. Il était presque l’archétype du sale connard. Celui qu’on pouvait détester ou bien aimer. C’est alors qu’à ce même moment, il sentit une masse chaude se poser sur son épaule. Il tourna légèrement la tête afin de constater par ses propres yeux que n’était qu’Eraelle. Elle. Elle venait de déposer précieusement sa tête dans le creux du cou du jeune homme. Il perçut un doux « excuse-moi… » prononcé par la jeune fille elle-même. Puis elle continua de parler, pestant qu’elle l’avait lu. Elle l’avait lu alors, vraiment. Un petit sourire vint illuminer le visage du jeune homme à cet instant. Puis survint un petit baisé passionné dans son cou. Le jeune homme eut du mal à croire cette vérité. Pourquoi alors ? Pourquoi continuait-elle à jouer ? Konrad se plaça aussitôt juste en face d’Eraelle. A quelques centimètres d’elle. Il baissa la tête afin de pouvoir admirer son si joli visage. Quelle était belle malgré tout. Il mit un certain temps avant de prendre la parole. Sûrement encore un peu sonné par ce retournement de situation. « Pourquoi. » lâcha-t-il enfin. « Pourquoi t’as fait comme si de rien n’était ? Pourquoi t’as fait comme si t’avais jamais lu ce putain de mail, Era ? Pourquoi ? ». Le jeune homme s’interrompit. Ses mains vinrent caresser le visage de la jeune fille, redessinant chacun de ces traits qui dessinèrent ce si joli minois. Un petit sourire vint s’éprendre de ses lèvres à cet instant précis. Il redessinait le visage de la belle comme pour s’en imprégner encore et encore. Comme si cela allait être la dernière fois qu’il allait la voir. « J’aimerais juste comprendre… » lâcha-t-il fébrilement, tout en enlevant ses mains. Comprendre, voilà ce qu’il voulait depuis le début. Il voulait comprendre.

Les moments de tendresse, si rare entre eux. Surtout ceux-ci, ils n'avaient jamais connu ça tout simplement parce qu'il n'y avait rien de préméditer, ça avait un réel sens, ça n'était pas juste pour arriver à choper l'autre. Et puis à vrai dire, c'était nouveau pour elle tout ça. Elle n'avait jamais eu autant de sensations avec quelqu'un, les battements de son cœur, toujours plus rapides et plus forts lorsqu'elle était avec lui, elle ne retrouvait pas le même phénomène avec les autres mecs. Ils étaient de passage, elle ne les revoyait plus et c'était tant mieux. Konrad c'était totalement nouveau, carrément intense et en général, elle se sentait plus à l'aise avec lui qu'avec n'importe quel mec. Elle n'aurait jamais été dans les bras de n'importe quel mec, n'aurait jamais prononcé des excuses et n'aurait jamais avoué qu'elle avait bel et bien lu le mail. Elle était du genre à avoir du mal à s'excuser, le ''pardon'' n'était pas naturel chez elle, elle avait été élevée dans l'idée qu'elle devait être une dominante et que c'était naturellement les autres qui devaient s'excuser auprès d'elle et non l'inverse. Seulement là, y'avait de quoi s'excuser, Konrad n'était pas n'importe qui et elle l'aimait bien plus qu'elle ne voulait le laisser paraître. Alors elle s'était excusée, avait fait passé ses excuses en embrassant son cou. « Pourquoi.... Pourquoi t’as fait comme si de rien n’était ? Pourquoi t’as fait comme si t’avais jamais lu ce putain de mail, Era ? Pourquoi ? » Wow. Que répondre à une question pareille ? Elle ne savait pas, peut être qu'elle ne voulait pas voir la vérité en face. Konrad fou d'elle ? On lui aurait dit ça quelques mois plus tôt, elle aurait rit. ''N'importe quoi'' et pourtant... C'était vrai, il l'aimait, il le lui avait avoué et elle ne savait pas vraiment comment réagir face à une telle révélation. « Je... Je voulais pas y croire, je crois. Trop brutal. » Voici les paroles que la blonde avait prononcé en réponse à la question posée. Avant même qu'elle n'ai répondu à la question, Konrad avait déjà commencé à passer ses doigts sur son visage et Eraelle n'osait pas bouger, elle avait eu du mal à se décider à parler pour ne pas déranger Goodwin dans sa contemplation. Elle eu tout de même le courage de lui demander : « Et... on fait quoi maintenant ? »

Il aurait eu envie de lui dire les plus beaux mots d’amour, le plus beau des poèmes, il aurait eu envie de lui donner le plus beau de tous les baisers qu’il n’ait jamais donné, il aurait eu de lui montrer à quel point il l’aimait. Avant elle. Il ignorait tout de cela. Qu’est-ce qu’aimer ? Ca ne voulait rien dire pour lui. Rien. L’amour, mot abstrait auquel il était incapable de donner une définition. A présent, il pourrait vous la donner. Oui, il aurait eu envie de tout cela à la fois. Et pourtant, il resta là planté devant elle, à l’admirer comme s’il avait entre les mains le plus beau de tous les trésors. « Je... Je voulais pas y croire, je crois. Trop brutal. » venait-elle de lui dire. Elle n’avait pas tord. Il fallait dire que Konrad n’avait rien du gars délicat, tout en finesse, romantique et niais. Il était plutôt du genre impulsif, direct, trop direct peut-être et assez cru par moment. A cette réflexion de la part de la jeune fille, un sourire vint pincer les lèvres de Konrad qui resta silencieux. Ce dernier fut quelque peu secoué par les dires tenus par Eraelle. « Et... on fait quoi maintenant ? ». Il ignorait tout bonnement ce qu’ils allaient faire à présent, ce qu’ils allaient faire maintenant comme elle venait si bien de lui demander. Tout d’abord, le jeune homme se contenta d’hausser les épaules. Non, il ne savait pas. Il l’ignorait. Comment trouver une réponse à cela. Puis après quelques secondes de réflexion, il prit enfin la parole. « Tu me tailles une pipe, puis tu te casses. Normal quoi. Non ? » lâcha-t-il d’un air quelque peu naturel. « C’est bon, je plaisante ! » finit-il par lui dire. Il pouffa légèrement de rire durant quelques maigres secondes avant de constater que cette plaisanterie ne semblait pas plaire à la petite blonde. Il se tut, passa sa main dans ses cheveux quelque peu gêné. Il tenta de se concentrer une nouvelle fois, cherchant avec peine ce qu’il pourrait bien dire, ce qu’il pourrait bien répondre à sa question. « Hum… sauf si tu as quelque chose en particulier à me dire, dis-le ou sinon… je te redonne ta liberté princesse. Ce n’est pas ce que tu voulais tout à l’heure après tout ? Mais s’il-te-plait avant de partir… ». Il laissa petit à petit sa voix s’éteindre, marquant une légère pause. « Embrasse-moi. » finit-il par lui dire.

Haussement d'épaule, air indifférent. Elle attendait le ''comme tu veux'' que tous les mecs donnaient dans ce genre de situation. Elle savait déjà quelle réaction elle aurait lorsqu'elle entendrait cette réponse peu arrangeante pour elle, elle lèverait les yeux au ciel, finirait par décréter qu'elle ne dirait rien et qu'il devait trouver à l'aide de ses propres moyens. Elle n'était pas censée être le cerveau dans leur ''couple'' alors elle ne s'empresserait pas de choisir quelque chose pour lui. « Tu me tailles une pipe, puis tu te casses. Normal quoi. Non ? » avait-il dit, cassant toute la théorie qu'elle avait échafaudé en quelques secondes dans sa tête et cassant aussi le moment dans lequel ils se trouvaient. Elle souffla immédiatement. Ca c'était intéressant comme réplique, elle riait à gorge déployée, ahaha... Ouais non, c'était franchement bas. Son « C’est bon, je plaisante ! » ne convint pas vraiment Era qui s'abstint de tout commentaire, levant les yeux au ciel. Il n'avait toujours pas compris... Pourtant elle le lui avait dit, elle était vierge et ne voulait pas gâcher ce peu d'innocence. Et puis elle le vit se ressaisir, il avait passé sa main dans ses cheveux, avait arrêté de rire et semblait un peu gêné, le ton qu'il avait prit renforçait d'ailleurs cette idée de gêne. « Hum… sauf si tu as quelque chose en particulier à me dire, dis-le ou sinon… je te redonne ta liberté princesse. Ce n’est pas ce que tu voulais tout à l’heure après tout ? Mais s’il-te-plait avant de partir… » ''Princesse'', nouveau petit nom. Assez bizarre venant de sa part, il n'était pas du genre surnom... Ou pas à sa connaissance, du moins. « Embrasse-moi. » Era expira, se décolla de Konrad avant de s'avancer vers lui pour l'embrasser. Elle posa une de ses mains sur son torse, une autre sur la nuque du brun et vint poser ses lèvres sur celles de Konrad et à vrai dire, elle ne lui laissa pas tellement le choix. Elle le poussa vers le lit au milieu de la chambre et le fit tomber dessus. Elle s'avança à quatre pattes au dessus de lui et déposa une ribambelle de baisers au creux de son cou. « J'te promets que... » avait-elle commencé au détour d'un des baisers qu'elle lui donnait. « … tu seras pas frustré. »

Il sentit le corps de la jeune fille s’approcher du sien. Ses petites mains vinrent se poser respectivement sur le torse et la nuque de Konrad. Les lèvres d’Eraelle vinrent se déposer sur les siennes. Un baiser, le leur. Leur baiser. Il en oublia presque ce qu’il venait de lui dire quelques secondes auparavant. Sûrement allaient-ils se quitter après ce baiser, mais qu’importe. Il voulait profiter de ce dernier instant en compagnie de sa belle. Ses lèvres goûtaient une nouvelle fois celle de la jeune fille. Il allait connaitre ce goût par cœur, sur le bout de ses doigts. C’est alors que la jeune fille le poussa gentiment, Konrad se laissa tomber dans le lit. Tentant de l’emporter avec elle. Un petit sourire s’éprit de ses lèvres. Les baisers fusèrent dangereusement dans le cou du jeune homme. « J'te promets que tu ne seras pas frustré. » lui avait-elle dit entre deux baisers. Un petit sourire respirant la satisfaction s’esquissa sur ses lèvres. Et il vint embrasser à pleine bouche Eraelle. Puis il tenta de se relever légèrement afin d’atteindre l’oreille de la belle. Avec peine, il lui dit un « Je te fais confiance… ». Peu importe ce qu’il allait se passer, il savait qu’il ne le regretterait pas. Qu’il ne regretterait rien. Rien du tout, même. Alors Eraelle reprit de plus bel ses petits baisers gourmands qu’elle venait déposer au creux du cou chaleureux de Konrad, au fur et à mesure, elle se montrait certainement de plus en plus entreprenante. Konrad sentit ses mains de la petite blonde se balader sur tout son torse jusqu’à s’arrêter à sa ceinture. A cet instant, il tendit son bras vers la table basse qui se trouvait précisément à sa droite. Il se mit à tâtonner le meuble afin de trouver le tiroir. Il pensait bien qu’il trouvait dans cet endroit secret un ou deux préservatifs que les parents de ce connard de Daniels avaient en réserver. Avec peine, il réussit à ouvrir le tiroir et y plongea sa main. Il tata, il tâtonna… rien. Ou il devait y avoir un ou deux bouquins là-dedans, mais rien de plus. « Merde » lâcha-t-il. Continuant de chercher vainement. Peut-être que par magie, un préservatif. Il continua encore et encore. Mais rien. Eraelle venait de le dévêtir de sa ceinture, qu’elle avait négligemment lancé à travers la pièce. Une main posée sur l’entre jambe du jeune homme, elle ouvrit délicatement la braguette de son jean. A cet instant-même, elle releva la tête en direction de Konrad d’un air interrogateur. Il lui lança un regard l’air de dire qu’il n’y avait rien et qu’elle ne devait pas se soucier de ce qu’il faisait. Malgré cela, il ressortit à contre cœur la main de ce putain de tiroir vide. « Puis merde. Tant pis… » murmura-t-il en grommelant.

Il avait finit par l'embrasser, un baiser passionné, sensuel, totalement sauvage. Il avait fini par lui dire qu'il lui faisait confiance. Il avait plutôt intérêt en fait, parce qu'il n'avait pas tellement le choix. C'était elle qui se montrait entreprenante depuis le début, c'était toujours elle qui se montrait entreprenante. Il mettait beaucoup plus de temps avant de faire preuve de la même chose. Elle avait vite viré la ceinture du jeune homme, n'avait pas tardé à ouvrir la braguette du jean que portait Konrad. Elle releva la tête vers lui pendant quelques instants et elle pût ainsi voir que Konrad avait la main dans le tiroir de la table de chevet des parents Daniels. Il la regarda en lui faisant comprendre par son air qu'il ne trouvait pas de préservatif. Merde... Fallait que y'en ai pas en ce jour si particulier. Tous les autres jours, aucun problème mais ce jour-ci, quand on en a vraiment besoin... Fuck quoi. Néanmoins, elle se reconcentra et une fois que la braguette fut ouverte jusqu'au bout, la jeune femme s'attaqua au haut, il portait une chemise et elle ne mit pas longtemps à ouvrir cette même chemise. Une fois que celle-ci fut ouverte, la jeune femme l'enleva et l'envoya à l'autre bout de la chambre. Eraelle finit par se déplacer sur le lit à quatre pattes pour aller cacher la photo de Daniels et ses parents sur la table de chevet. Voir la gueule de ses parents et la gueule de Daniels sur une même photo pendant qu'on faisait des trucs pas super catho, c'était pas spécialement quelque chose qu'elle voulait tenter alors voilà une bonne chose de faites.

Elle finit par revenir près de lui quelques secondes plus tard, passant sa main sur l'entre-jambe du brun. Le shéma classique s'en suivit, branlette et pipe. D'habitude elle s'arrêtait là, ne faisait rien d'autre que ça mais cette fois, elle avait envie de faire bien plus que ça. Elle avait envie de faire quelque chose qu'elle redoutait depuis très longtemps. Elle avait tellement peur de perdre sa virginité qu'elle avait laissé en plan des tonnes de mecs, tout ça pour la donner au premier mec lui disant des mots un peu trop gentils pour ne pas être sincères. Elle était devenue la reine des va et vient, la reine pour exciter n'importe quel mec en peu de temps. Elle trouvait ça purement dégueulasse lorsqu'elle était plus jeune mais lorsqu'elle avait finalement essayé, elle n'avait même pas éprouvé de dégout. De toute façon, c'était pareil pour tout. Era finit par enfin lever la tête pour demander : « T'as rien trouvé ?... »

[tu m'excuseras hein. :gla: mais j'en écris pas tous les jours des rps de la sorte. ]
Il sentit les mains de la jeune fille grimper sur son torse, quelques petites chatouilles ou caresses sensuelles. Puis elle remonta afin de déboutonner la chemise de Konrad avec peu de difficulté. Il l’aida à se dévêtir de son habit. Chemise qui vola rapidement à travers la pièce. Il frissonna au contact d’Eraelle. Quelques caresses, quelques tentations bouillonnantes devenant de plus en plus importantes. Et c’est alors que la jeune fille se précipita sur un cadre qu’elle s’empressa à cacher. Konrad ignorait ce qu’il y avait sur cette photo. Peut-être bien ce connard de Daniels avec ces darons. Peut-être. Enfin qu’importe. Cette petite avait vraiment l’œil sur le moindre détail. Perfectionniste ? Peut-être bien. Du peu qu’il la connaissait, elle savait faire les choses bien. Très bien même. Jamais jusqu’à présent, elle ne l’avait déçue. Bien entendu, je ne vous parle pas de ce qu’il s’était passé quelques minutes auparavant. Elle était douée. Il ne pouvait pas le nier. C’est alors que les mains de la jeune fille vinrent se balader sur le sexe du jeune homme. Les veines gonflaient de désir, d’envie. De désir luxueux, de quelques plaisirs interdits. Le corps bouillant d’envie. Elle s’amusa quelques secondes, sûrement quelques minutes, (à vrai dire Konrad ne saurait vous dire combien de temps cela avait duré) avec ce qu’elle tenait entre sa main. Il en profita qu’il se trouva nez à nez avec Eraelle pour lui donner un dernier baiser fougueux. Sa respiration s’était quelques peu accélérée. Et comme d’habitude, Eraelle s’adonnait à ce qu’elle semblait apprécier le plus chez tous les mecs. Leur pénis, partie de l’anatomie de l’homme qu’elle semblait affectionner particulièrement. Oui, elle se comportait comme une putain, mais ils kiffaient tout cela. Lui, le premier. Cela ne durait jamais longtemps, mais assez pour faire monter le plaisir. Assez pour lui donner envie d’aller plus loin avec elle. Il ferma un instant les yeux, gémissant de plaisir. Petit à petit, il rouvrit les yeux, baissant le regard vers Eraelle. Son visage était caché par ses longs cheveux blonds. Il pouvait parvenir à entre voir son regard concentra sur ce qu’elle était entrain d’entreprendre, sur ce qu’elle tenait en pleine bouche. Konrad passa ses mains dans les cheveux, appuyant légèrement sa tête. Après quelques minutes, Eraelle se releva. Un soupir s’échappa de la bouche du jeune homme, se disant sûrement que le moment était trop court. Puis il se disait que ça allait finir comme toujours. Voilà, à présent, elle allait se relever, partir, et le laisser en plan. Comme toujours. Et pourtant, cette fois-ci, elle prit la parole. « T'as rien trouvé ?... » venait-elle de lui dire. Konrad plissa un instant les yeux. Y avait-il quelque chose à sous-entendre ? Il fit tout d’abord un « non » de la tête, puis il prit enfin la parole. « On fera sans… ». On fera sans… Un petit sourire se dessina sur ses lèvres. La jeune fille remonta à sa hauteur, lui déposant un petit baiser dans le cou. Konrad en profita pour l’enlacer et passa ses mains dans son dos. Cherchant une fermeture éclaire afin de lui enlever sa robe. Les filles, elles avaient toujours le chic de mettre des habits difficiles à enlever. C’était presqu’une épreuve herculesque. Mec ? Tu veux baiser ? Et bien pour cela, tu vas devoir réussir avec brio la première épreuve : celui de la dévêtir de sa robe. Pendant ce temps, son autre main descendit jusqu’à l’arrière de train, puis descendit encore et encore. Lui donnant quelques caresses sensuelles sur ses cuisses. Puis il remonta, glissant sous la robe de la jeune fille. Il caressa son entre-jambe avec délicatesse et sentit Eraelle frissonner de plaisir. Et ses doigts curieux continuèrent de parcourir la jambe de la jeune fille jusqu’à arriver au porte du jardin privé. Celui où peu de mecs avaient dû s’aventurer, quelques langues certainement, mais rien de plus. « C’est moi ou tu as perdu quelque chose en chemin ? » lui murmura-t-il au creux de l’oreille. Remarquant alors l’absence de petite-culotte de la jeune fille. Il devait bien se douter qu’un mec avait du passer avant lui. Il avait du mal à s’imaginer la jolie blonde se balader sans culotte. Malgré cela, il continua.

En fait ce qui l'inquiétait, c'était bien la quête de Konrad dans l'espoir de trouver un préservatif. Parce que sans, c'était quand même risqué, il allait lui refiler le SIDA... Ou la mettre enceinte puisqu'elle ne prenait pas la pilule, n'ayant pas de vie sexuelle tenant la route. Elle se voyait déjà le lendemain à la pharmacie entrain de se faire incendier par ce putain de pharmacien parce que ''on doit se protéger à chaque rapport blablabla'' oui bah, y'a eu une exception, ça recommencera plus, merci au revoir. La prochaine fois, s'il y avait une prochaine fois, ils feraient plus attention, préservatif, pilule, la totale. Mais là c'était la première erreur dans leur première partie de parcours. Elle était consciente qu'une fois qu'il aurait eu ce qu'il voulait, il ne donnerait sans doute plus aucun signe de vie et la laisserait moisir dans son trou avec les souris. Elle avait un peu peur qu'il ne soit là que pour le sexe, que la situation dans laquelle elle le mettait depuis des semaines le gonflait, et qu'il ai enfin eu ce qu'il voulait.

Eraelle se laissa faire par Konrad lorsque celui-ci posa sa main sur la tête d'Eraelle. Elle prenait plaisir à écouter les légers soupirs de plaisir que le brun laissait parfois échapper de sa bouche. Et lorsqu'elle eu enfin finit de lui lustrer le membre, la jeune femme leva la tête vers Konrad et laissa entrevoir sa crainte. Et malheureusement, la réponse fut formelle : « On fera sans… » Ouais et si elle ne voulait pas faire sans, on faisait comment ? Eraelle laissa s'échapper un léger soupir avant de remonter vers le jeune homme. Elle l'embrassa dans le cou sans protestation. Tant pis, ils feraient sans. C'était une autre manière de confirmer cette affirmation.

Elle sentit les bras de Konrad l'enlacer, l'une de ses mains s'employait à chercher une fermeture éclaire dans le dos de la blonde alors qu'elle était en fait sur le côté. Seulement c'était bien trop simple de le dire à Konrad, elle préférait le voir chercher un peu, surtout parce qu'il commençait déjà à lui faire des caresses qui la firent frissonner. Il était passé sous sa robe et semblait avoir compris qu'elle n'avait plus de culotte en dessous de cette même robe. La jeune femme laissa s'échapper un léger rire de sa bouche avant une prise d'aspiration assez forte marquant une prise de plaisir non-attendue à cause de l'activité qu'il entreprenait déjà dans l'intimité de la jeune femme, lorsqu'il fit alors remarquer : « C’est moi ou tu as perdu quelque chose en chemin ? » Elle attendit quelques secondes avant de répondre doucement : « Avoue que c'est beaucoup plus pratique, Konrad... » Elle leva un bras, abaissa la fermeture éclaire sans difficulté et laissa à Konrad le loisir de la dévêtir. Ca n'était pas la première fois qu'elle se retrouvait nue devant ce type et pourtant, elle se sentait déjà assez mal-à-l'aise mais elle savait qu'il lui ferait vite passer cette sensation. Elle passa sa main dans les cheveux du jeune homme, se pencha de nouveau vers lui pour l'embrasser fougueusement et se vit assez rapidement en dessous de Konrad. Wow, elle était pas prête pour une perte de domination, elle n'était pas prête à faire le grand saut, pas pour l'instant et elle espérait bien qu'il lui fasse plaisir, à elle aussi. Comme Daniels avait pu le faire en début de soirée.

«Avoue que c'est beaucoup plus pratique, Konrad... » parvint-il à entendre. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres. Perspicace la petite. Eraelle venait enfin d’ouvrir la fermeture éclaire de sa robe, sûrement avait-elle compris la peine que le jeune homme avait pour la trouver. Il se mit alors à l’œuvre pour la dévêtir de sa robe, l’enlevant il la jeta par terre sans trop faire attention où l’habit allait retomber. Peu importe, ce n’était un détail dont on s’en foutait royalement dans ce genre de moment. Elle se trouvait petit à petit dévêtue de ses habits. Konrad vint l’embrasser longuement dans son cou, avant de passer sa main dans le dos de la jolie blonde pour lui enlever son soutien-gorge. Chose qu’il réussit avec brio cette fois-ci. Bravo Konrad, tu as réussi cette épreuve avec succès ! Tu vas bientôt pouvoir la faire passer à la casserole. Le jeune homme vint caresser le ventre de la petite blonde, en passant par sa petite poitrine. Des caresses sensuelles, sûrement brûlantes de plaisir. Il couvrit de baisers le cou de la belle avant de descendre petit à petit. Il descendit jusqu’à l’endroit tant attendu. Jusqu’à cet endroit qui était tant convoité par tous ces mecs avec qui elle avait plus ou moins couché jusqu’à présent. Il leva une dernière fois les yeux sur Eraelle avant. Puis il se fondit un petit passage entre les cuisses de la petite blonde. Il commença tout en douceur, s’aventurant de plus en plus avec sa langue. Il pouvait entendre le souffle saccadé de la jeune fille qui gémissait de plaisir. Et l’instant durait, durait. Il ne savait guère combien de temps s’était-il amuser à faire jouir de plaisir cette petite trainée, mais il y prit un malin plaisir. Les filles de son genre, ça aimait ça. Ca aimait ça les cunnilingus. Konrad releva la tête doucement puis remonta à hauteur d’Eraelle. Toux deux, en tenues d’Adam et de Eve, il reprit de plus bel les caresses qu’il lui donnait quelques minutes auparavant. Il vint s’approcher de l’oreille de sa muse éphémère. « T’es prête pour la suite des événements ? » lui souffla-t-il. Il se décolla de son oreille et la regarda un instant droit dans les yeux, dessinant un petit sourire au bout de ses lèvres.

Il avait presque fini de la dévêtir lorsqu'il vint l'embrasser dans le cou. Les doigts de la jeune femme vinrent naturellement se glisser dans ses cheveux et elle ne put que ressentir un désir infini qu'il continue sur cette voix. Il passa sa main dans le dos de la blonde et dégrafa son soutien-gorge qu'il lança à travers la pièce comme sa robe. Putain, cette chambre devait être vraiment en bordel et si quelqu'un rentrait... Cette pensée fit sourire Eraelle, elle imaginait la gueule de Daniels s'il la voyait en plein coït avec Konrad. Le brun couvrit de caresses le corps de la blonde, elle fermait les yeux, se sentait brûler de désir pour ce mec. Le jeune homme commença ensuite à la couvrir de baisers, descendant le long de son corps et fini par arriver à son bas ventre puis à son intimité. Elle écarta doucement les cuisses et sentit la langue de Konrad commencer à jouer. Ses mains agrippèrent le drap sur lequel elle se trouvait et elle ne put s'empêcher de gémir de plaisir, elle se mordait la lèvre inférieure afin de faire taire ces bruits, en vain. Son corps se cambrait et elle sentait la chaleur monter en elle. Putain de merde, il était bien plus doué que Daniels. Et puis le moment prit fin, pour le plus grand malheur d'Eraelle, il remonta près d'elle, passa de nouveau ses mains sur son corps et s'approcha de son oreille pour lui demander si elle était prête pour ''la suite''. Eraelle regarda un instant la porte, non elle n'était pas spécialement prête mais tant pis. Elle expira bruyamment et fini tout de même par répondre positivement à la question posée. Elle reprit cependant le dessus, se foutant au dessus de lui parce qu'il était hors de question qu'il y aille comme un bourrin. Putain, elle allait perdre sa virginité avec un mec comme lui... Elle n'arrivait pas à y croire. Une fois qu'il aurait eu ce qu'il voulait... Il ne lui donnerait sans doute plus aucun signe de vie, son petit numéro avait marché, il était sans doute content à présent, si proche du but ultime. Eraelle finit par embrasser Konrad et lui mordre la lèvre. « Doucement... » finit-elle par lâcher en un murmure.

«Doucement... » lui venait-elle de murmurer. Doucement. Un mot sorti de nulle part. Doucement. Konrad ignorait tout bonnement la signification de ce mot. Doucement, ça voulait dire peut-être lentement. Peut-être était-ce une façon subtile de lui faire comprendre qu’elle ne voulait pas le faire de façon bestiale, sauvage, animale. Elle était sur lui, à le regarder droit dans les yeux. Non, mais, elle ne comptait tout de même pas en plus prendre la situation en main ? Non. Vraiment pas. Cette idée ne semblait pas satisfaire le jeune homme. Et pourtant, il devait se contenter de cela. La jeune fille semblait un brin capricieuse et il manquerait plus qu’il ne fasse pas comme elle le désirerait pour qu’elle le laisse en plan encore une fois. Salope. Konrad tenta de chasse cette image-ci de sa tête, l’image de la jeune fille se lever, prendre ses habits et partir. Le laisser en plan comme un pauvre con, lui disant sûrement ‘finis tout seul.’. Non, il ne fallait pas que cela se passe comme cela. Vraiment pas. C’était leur première fois. Première fois qu’ils allaient coucher ensemble. Coucher avec la nana qu’il aime, c’est le pied. Il l’embrassa longuement, goûtant une nouvelle fois à ses petites lèvres. Petit à petit, leurs corps n’allaient plus ne faire qu’un. S’adonnant à quelques plaisirs interdits en tenue d’Adam et de Eve. Sa respiration devenait de plus en plus bruyante, gémissant rapidement de plaisir. De plaisir charnel. Il passa ses mains autour du cou de la jeune fille et descendit petit à petit ses mains. Alors qu’ils ne formaient plus qu’un, Konrad vint mordiller l’oreille de la jeune fille avant de lui chuchoter quelques mots. «Je te laisse faire… » lui dit-il alors. Il ignorait tout d’elle. Si avant lui, elle l’avait déjà ou non, si elle était encore vierge ou non. Pour lui, elle ne l’était pas, c’était une évidence. Une pucelle aussi douée avec sa bouche, non, ce n’était pas possible cela. Il posa ses deux mains sur les hanches d’Eraelle, accompagnant ainsi ses petits mouvements de bassin timides. Ils s’adonnèrent avec plaisir à quelques gémissements traduisant avec certitude un certain degré de plaisir. Konrad ferma les yeux un instant, se laissant bercer par les mouvements de va-et-vient, avant de les rouvrir de nouveau. Il couvrit de baiser la jeune fille dans le cou, de petits baisers doux, passionnés. Il y avait réussi. Réussi à foutre dans un lit cette Era. Celle que tous les mecs voulaient. Celle ave qui ils voulaient tous baiser. Il y avait arrivé. Il en pouvait en être fier, le Konrad. Ouais, c’est vrai, il en était fier. Après quelques minutes, le jeune homme ne semblait pas satisfait par le rythme imposé par la jeune fille. Alors il décida de reprendre la situation en main. Il se retrouva alors dessus elle, un petit sourire mesquin se dessina sur les lèvres de Konrad qui accéléra alors le mouvement. Il sentit les mains de la jeune fille s’agripper à son dos, enfonçant ses doigts dans sa chaire. Il se donnait presque corps et âme à faire jouir cette petite trainée. Quelques bruits similaires à ceux d’un jouissement, des respirations fortes, saccadés, et la chaleur de leurs deux corps bouillant de désir. Et c’est alors que dans cet instant intime, une personne vient s’inviter. En effet, la porte de la chambre s’ouvrit, faisant entrer les nuisances sonores du salon. Malgré cela, ça n’empêchait pas Konrad de continuer dans son effort physique.

C'était le grand moment, celui qu'elle avait tant redouté. C'était peut être pas le bon mec, peut être pas le bon lieu, peut être pas le bon moment mais tant pis. Konrad vint embrasser Era et ça avait duré jusqu'à ce que ''ça'' soit passé. Un frisson remonta le long de sa colonne vertébrale, putain c'était fait... Elle sentit les mains et Konrad autour de son cou descendre de plus en plus sur le corps d'Eraelle. Sa respiration se faisait plus ''difficilement'', à un rythme saccadé tout du moins. « Je te laisse faire… » avait murmuré Konrad à l'oreille d'Eraelle, il venait de la lui mordiller et elle avait répondu par une légère caresse sur la joue. Elle sentit également les mains de Konrad arriver aux hanches de la jeune femme qui s'appliquait dans ses mouvements afin de tenter d'avoir le moins mal possible, parce que c'était pas franchement ce qu'il y avait de plus agréable, autant le dire clairement. Cependant, du plaisir venait tout de même se loger dans ses mouvements du bassin, elle lâchait un léger jouissement, sa respiration se faisait plus forte à chaque mouvement et les baisers que Konrad déposait dans son cou lui procurait un plaisir infini. Et puis elle se retrouva assez brusquement en dessous de lui, chose qui ne lui plût qu'à moitié car elle semblait comprendre que ça n'allait pas exactement se passer comme elle le désirait. Elle allait avoir mal et c'était tant pis pour sa gueule. Et puis contrairement à toute attente, l'accélération assez brutale de Konrad lui donnait encore plus de plaisir, elle sentait son corps bouillonner d'envie, ses doigts se crisper et s'agripper là où ils le pouvaient – autrement dit, avec ses ongles dans le dos de Konrad – et sa respiration s'accélérait toujours plus, tout comme son rythme cardiaque. Et puis franchement, elle eu du mal à retenir ses légères interjections qui témoignait de son plaisir, de son désir, elle disait parfois son nom en fermant les yeux quelques secondes.

Et puis boum, la musique avait envahit la pièce, une lumière bien plus forte que celle de la lampe de chevet aussi. Eraelle avait été totalement surprise par ce retournement de situation, elle l'avait sentit venir et elle n'avait pas eu tort, malheureusement. Voyant le manque de réactivité de Konrad, Eraelle ne put s'empêcher de lui dire d'arrêter d'une façon assez autoritaire. Lorsqu'il était ''sortit'', enfin, la jeune femme s'enroula vite dans les draps et découvrit le visage de Daniels qui rentrait dans la pièce en gueulant : « SORTEZ D'ICI PUTAIN ! » Désolée mec... C'est pas moi, c'est lui. Era fixait le visage de Daniels, rouge de colère avant de tourner la tête vers Konrad qui commençait déjà à se lever. « Et t'es vraiment une putain Eraelle... J'y crois pas ! » avait continué Daniels en faisant quelques pas vers le lit. Eraelle était restée de marbre face à cette ''insulte'', c'était vrai après tout. Le plus étonnant dans l'histoire, c'est qu'il ne s'en aperçoive que maintenant.

Le moment était beau, partagé, frivole, respirant le parfum de cette jeunesse dorée désenchantée. Il était bien là, avec elle, avec Eraelle. Il se sentait bien, il se sentait puissant, il avait l’impression d’être le plus heureux de tous les hommes. Il avait envie de le crier, de l’hurler, de l’hurler si fort qu’il convoiterait la jalousie de tous ces hommes affamés d’une aventure d’un soir. Il le voulait et il se contentait de gémir bestialement, de jouir, de murmurer son prénom. Son prénom, celui de celle qui faisait battre de plus bel son cœur mort. Elle, Eraelle tout simplement. Une fille, un prénom et il avait cette putain d’impression que tout allait se métamorphoser en beau avec elle. Elle était magique. Bien entendu, l’instant était trop beau pour perdurer. Eraelle se dégagea, lui fit un signe de la main pour lui faire comprendre d’arrêter. Elle le poussa doucement. Et voilà, l’instant était fini. L’incompréhension pouvait se lire sur le visage de Konrad. Encore une fois, elle le laissait en plan. Alors instinctivement, le regard du jeune homme suivi celui de la jeune femme qui portait son attention sur la porte. Mon dieu. Daniels. Que foutait-il là ce con. « SORTEZ D'ICI PUTAIN ! » rugissait ce connard. Connard, il le portait bien ce nom. Pour qui il se prenait ? Ce n’était pas lui qui allait dicter à Konrad ce qu’il devait faire et encore moins où il devait le faire. Goodwin se leva donc, attrapant rapidement son boxer qui se baladait sur le sol et l’enfila à une vitesse digne de celle de la lumière. « Et t'es vraiment une putain Eraelle... J'y crois pas ! » reprit Daniels, fou furieux. Konrad leva les yeux sur le jeune homme qui était face à lui. En une phrase, il venait d’aggraver son cas en une phrase. Insinuer que celle qu’il aimait était une putain… « Mais vas-y dégage de là. C’est pas toi qui va me dire ce que je dois faire. Si j’ai envie de rester ici, je resterai ici… » lâcha Konrad, s’approchant de plus en plus prêt du gars. « Et laisse Era, tranquille okay. C’est pas une putain. C’EN EST PAS UNE, OKAY ? Et puis… C’est quoi ton problème ? T’as jamais réussi à baiser avec elle ? C’est ça, c’est bon pas la peine de faire ton numéro de mec frustré. Tu dois avoir une trop petite bite pour qu’elle veuille passer à autre chose avec toi. Allez casse-toi maintenant… ». A peine était-il sur le point de finir sa phrase que Daniels le poussa violemment de colère. Ca… il venait d’envenimer encore plus son cas. Alors Konrad le poussa, pur réponse bestial. On faisait tout cela. Tu me pousses, je te pousse. Tu me frappes, je te frappe. Et c’est alors que Konrad, dans un élan de colère certainement, il l'attrapa par le col et vint caresser le visage de Daniels d’un poing. Il l’avait bien mérité.