« Akshan ? Akshan ? » aucun bruit dans l'appartement, juste le bruit des talons de Shabella martelant le sol à un rythme régulier, elle avançait doucement, tout doucement. Elle avait trouvé l'appartement d'Akshan ouvert mais s'il avait été là... Il lui aurait sûrement sauté dessus pour lui faire un câlin au moins. Ils n'avaient pas toujours été aussi proche, mais il faut dire que l'absence d'Akshan dans la vie de Shabella était lourde pour elle et c'est sans doute ce qui l'avait poussée à venir ce jour là, pour le voir. Elle le connaissait depuis longtemps, depuis l'arrivée du jeune homme dans la ville, pour tout avouer. Une histoire ayant commencée par... une aventure. Mais dans cette histoire, le début de leur relation importait peu. Depuis plusieurs mois, Shabella et Akshan s'étaient beaucoup rapprochés et c'est ainsi qu'elle était arrivée chez lui, dans cet appartement qui lui semblait désert mais elle avait un doute et c'est donc doucement qu'elle ouvrait chaque porte jusqu'à arriver à la salle de bain où elle trouva son ami... Elle détourna le regard du corps d'Akshan l'espace d'une seconde, se rendant finalement compte de ce qu'elle avait infligé à deux reprises à ses proches. Son coeur se serra extrèmement fort et puis elle tomba au sol, elle était à genoux près de l'indien, sécha une larme qui coulait lentement le long de sa joue et prit la première serviette qu'elle trouva afin d'appuyer sur la blessure qu'Akshan s'était infligé. Il avait décidé de mourir, elle avait décidé de le faire vivre, elle voulait le sauver, peut importe ce que ça lui couterait. Elle appuya à l'aide d'une de ses mains avec la serviette et chercha son portable dans son sac, elle avait les mains pleines de sang mais elle y accordait que peu d'importance. Elle composa un numéro d'urgence, colla son portable contre son oreille et le tint grâce à son épaule tandis qu'elle appuyait aussi avec son autre main sur la serviette. « Upper West Side, gnagnagna Building, appartement numéro 3 sur la Xème. C'est une tentative de suicide, venez-vite. » sont les mots que prononcèrent Shabella d'une façon posée afin qu'ils fassent leur travail le plus efficacement possible, faisant en sorte de ne pas paniquer face à la situation. Elle l'avait déjà vécu, dans un sens. Mais n'avait pas eu le même rôle dans l'histoire. Il faut dire qu'elle ne comprenait pas ce qui avait motivé Akshan dans cette tentative puisqu'il était très heureux avec sa petite amie depuis quelques mois déjà. Shabella tenta d'oublier le temps que les secours mirent à arriver, elle ne savait pas depuis combien de temps il était dans cet état, combien de litres de sang il avait perdu et à vrai dire, elle ne voulait rien savoir. Ca l'aurait sans doute paniquée plus qu'autre chose et c'était une bien mauvaise idée. Elle appuyait encore et toujours, elle n'avait même pas sentit si son coeur battait, c'était une évidence pour elle, il ne pouvait pas mourir, pas ainsi et pas en cet instant en tout cas. Elle baignait dans le sang car oui, c'était bien le mot, elle baignait dedans. Elle avait quitté ses chaussures et s'était déplacée pour coller son dos à la baignoire mais n'avait jamais cessé d'appuyer sur la plaie puis elle avait fermé les yeux l'espace de quelques secondes avant d'entendre les secours entrer dans l'appartement. Shabella ne bougea pas et se contenta de prendre la parole : « Dernière porte à gauche. » d'une voix forte de telle façon à ce que ces paroles s'entendent dans tout l'appartement. Ca venait du ventre, c'était des paroles d'actrice, des paroles d'actrice qui se fait entendre dans une salle de plus de mille personnes sans avoir besoin d'aucun artifice tel que des micros. Après quelques secondes les pompiers entrèrent dans la salle de bain, posèrent quelques questions à Shabella, et la sortirent de la salle de bain afin de les laissés travailler. Au moment de l'emmener, la jeune femme prit de nouveau la parole « J'aimerai... Vous accompagner. Je veux rester avec lui. » les pompiers ne s'y opposèrent pas et l'emmenèrent avec eux.
L'hôpital est un lieu très étrange. Un lieu que Shabella n'aime pas tellement. Un lieu où l'on se sent oppressé, enfermé, seul... Où l'on s'ennuie car non, les chambres ne disposent pas du cable et c'est bien dommage. Elle était à son chevet depuis déjà plusieurs heures, il était toujours entrain de dormir et elle, de son côté, était restée éveillée pendant de longues heures. Elle était stressée, très stressée bien qu'elle ai eu la confirmation qu'il ne risquait plus rien et que sa vie n'était plus en danger. On l'avait même félicitée pour son calme, sa présence d'esprit et ses gestes de premier secour qui lui avait sans doute sauvés la vie et puis il y avait ce petit "bip" à intervalles réguliers qui lui montrait qu'il était bien là, vivant malgré tout... Elle avait prévenu tout ces proches depuis quelques heures déjà, ils étaient déjà venus le voir mais étaient repartis pour diverses raisons et Shabella ne leur en voulait pas. Elle, elle était restée, n'avait même pas quitté la chambre histoire d'aller se chercher quelque chose à boire et était restée là, le regard dans le vide, attendant que la main d'Akshan se referme sur la sienne. « Tu... Tu ne peux pas être là... » Ces mots, aussi banals qu'ils puissent être firent sortir Shabella de ses pensées pour la faire revenir à la réalité, la voix lui était familière, elle connaissait bien la personne qui lui avait adressé cette parole. C'était bel et bien lui, Akshan. Intriguée, Shabella l'était particulièrement. Elle leva un sourcil, regarda Akshan dans les yeux et lui demanda : « Pourquoi ça ? » Elle fit légèrement pivoter sa tête vers la droite et resta ainsi jusqu'à ce qu'elle réussisse à obtenir une réponse. « A moins que... J'ai réussi ? » Shabella resta sans voix, Akshan se comportait de façon très bizarre, disait des choses bizarres, était bizarre. « Réussir quoi ? » Il resta quelques secondes sans répondre à la question posée par Shabella qui enlevait petit à petit son vernis à ongle afin d'oublier son stresse. Elle avait le regard rivé sur Akshan et n'osait rien dire. « Ma mission... » Shabella détourna son regard vers la porte, puis lança : « Non... Tu es toujours vivant Akshan. » Il resta à la regarder avant de chuchoter quelques mots. « Ca n'est pas possible... » Puis il reprit tout en la regardant avec des yeux grands ouverts. « Tu... Tu es morte Shab... » Elle resta là, à le regarder, elle n'osait plus bouger, plus respirer. Comment pouvait-il penser une chose pareil ? Elle n'en avait aucune idée, il n'en avait sûrement pas non plus d'ailleurs. « Pardon ? » « Tu t'es suicidée Shab... Souviens-toi ! » elle soupira, se leva et sortit. Les larmes aux yeux, elle souffla, se colla contre la porte et respira longuement. Une infirmière s'arrêta quelques instants devant elle et lui demanda gentiment « Mademoiselle Hoppip ? Est-ce que tout va bien ? » Shabella laissa une larme couler le long de sa joue, puis répondit « Pas vraiment... Mais ce n'est pas grave, merci tout de même. » Elle fit un semblant de sourire afin que l'infirmière la laisse tranquille puis re-rentra dans la chambre de l'indien et se rassit sur sa chaise avant de lancer quelques mots à son ami « Je suis vivante, tu es vivant. Je suis arrivée chez toi au bon moment. »
« C'est à propos de votre ami... » « Je vous écoute. » « Pourrions-nous en parler à l'extérieur de la chambre s'il vous plait ? » Shabella se crispa dès les premiers mots prononcés par le médecin du jeune homme. Elle avait lâché la main d'Akshan, qu'elle tenait quasiment 24 heures sur 24 depuis près de quatre jours. « Je reviens, ne bouge pas, d'accord ? » un petit sourire adressé à Akshan, elle suivit le médecin dans le couloir et prit soin de fermer la porte derrière elle. « Mademoiselle, vous n'êtes pas sans savoir que votre ami a passé quelques test pshychologiques... » « Vous avez eu les résultats ? » elle l'avait coupé, le blabla l'importait peu, ce qu'elle voulait, c'était qu'il sorte, qu'il reprenne une vie normale et qu'il soit de nouveau bien dans sa tête et dans sa peau. Elle ne quittait pas le médecin des yeux, analysait le moindre de ses gestes et essayait de savoir ce qu'il allait lui dire et déjà, elle imaginait le pire. « Oui... Et nous allons transfèrer votre ami dans un hôpital spécialisé dans ce genre de troubles psychologique. » Elle ne trouva pas quoi répondre et baissa la tête. Voyant que de toute évidence, ça n'allait pas, le médecin posa une main sur son épaule. « Ne vous en faites pas, il ne devrait pas y rester très longtemps. Vous le retrouverez très vite comme vous l'avez connu précédemment. » ils avaient plutôt intéret à l'aider à redevenir ce qu'il était, sans quoi Shabella serait sûrement très énervée et passerait plusieurs mois s'il le fallait dans un procès coûteux contre l'hôpital. Alors oui, elle comptait bien le récupèrer très vite et en pleine forme, dans sa joie de vivre qui lui était propre. Elle l'adorait de cette manière, ne pouvait pas renoncer à lui, ne pouvait tout simplement pas imaginer une seule seconde qu'il puisse rester éternellement dans cet hôpital. Elle avait besoin de lui, elle le savait. Pour la seconde fois depuis quatre jours, la jeune femme se colla contre la porte et versa une larme. Cela faisait quatre jours qu'elle lui disait qu'il allait sûrement sortir bientôt, que ça n'était que temporaire... Et maintenant, on lui annonçait qu'il allait devoir aller ailleurs. Et puis, elle releva la tête, ayant une question à poser, subitement. Comme si ses pensées venaient de révéler une question des plus importantes qu'elle avait le besoin de poser. « Je pourrai le voir ? » « Pardon ? » le médecin, qui commençait déjà à s'éloigner de la jeune femme se retourna vers elle et la dévisagea. Elle, elle s'en foutait, elle avait encore le sillon des larmes qu'elle avait versé sur sa joue et savait que quelques minutes plus tard, elle devrait aller annoncer cette nouvelle à son ami et qu'il n'allait peut être pas comprendre tout de suite de quoi cela retournait. D'un côté, elle non plus ne savait pas du tout comment tout ceci allait se passer et n'était même pas en mesure de lui décrire l'endroit où il allait être transfèrer. Ne connaissant pas le milieu, elle sera incapable de lui dire qui il allait rencontrer là-bas, comment il allait être traité, ce qu'il allait bien pouvoir faire... « Une fois dans votre... "hôpital spécialisé", je pourrai toujours lui rendre visite ? » le médecin eu un instant d'hésitation puis s'approcha de nouveau d'elle, posa de nouveau sa main sur l'épaule de Shabella qui le regardait avec un regard dur. Elle n'en avait rien à foutre de la pseudo-compation qu'il pouvait avoir pour elle, elle voulait seulement qu'il réponde à sa question, c'était la seule chose qui lui importait vraiment... La seule chose, c'était lui, son avenir et la fréquence à laquelle elle pourrait le voir. Il avait besoin d'elle en ce moment difficile et elle voulait, elle devait, être présente pour lui, l'aider du mieux qu'elle le pouvait. « Seulement lorsque ses médecins seront pour. Cela peut prendre quelques semaines voir quelques mois. Ils feront aussi des enquêtes sur les personnes qui viendront le chercher, sur vous donc, afin de savoir si vous n'êtes pas dangereuse pour lui. » C'est son histoire d'enquête qui fit le plus peur à Shabella. C'était connu, elle avait déjà fait deux tentatives de suicides, tout le monde le savait et tout ce qui n'étaient pas encore au courant pouvaient très bien l'être en tapant quelques mots sur un certain moteur de recherche. Ce sont donc ces quelques mots qui firent stresser Shabella et la rendire vulnérable. Une nouvelle fois, les larmes l'emportèrent sur sa volonté de rester forte... même pour lui, elle n'y était pas arrivée. Elle essuya ses larmes avec rapidité, souffla un bon coup avant d'appuyer sur la poignée de la porte et de rentrer une nouvelle fois dans la chambre. Elle déposa un baiser sur la joue d'Akshan puis sourit avant de lancer : « Je reviens tout de suite, je vais me chercher un café. Tu en veux un aussi ? » « Non merci. Tu as pleuré Shab ? » « Je t'expliquerai en revenant, si tu veux bien. T'en fais pas... » Et elle se dirigea de nouveau vers la porte, l'ouvrit, passa dans le couloir et la ferma de nouveau derrière elle, faisant un petit signe de la main à Akshan à travers la vitre circulaire qui se trouvait sur la porte. Puis sans réfléchir elle marcha de plus en plus vite en direction de la machine à café et chercha quelques pièces dans ses poches qu'elle fini par trouver et par enfiler dans l'aurifice prévu à cet effet. Après l'avoir bu d'une traite, elle retourna dans la chambre et commença à expliquer ce que le médecin avait dit à Akshan. « Tu vois... Les test de psychologie qu'ils ont fait sur toi. Ils ont eu les résultats et apparemment, tu as besoin d'aller dans un hôpital psychiatrique pour te faire soigné. Il dit que ça t'aidera à redevenir "comme avant" mais je t'avoue que j'y crois pas trop. Je pense que t'as pas besoin de ça... Tu es lucide, t'as pas besoin de traitement. J'ai envie que tu rentres chez toi, que je puisse venir te voir tous les jours. J'ai pas envie d'être séparée de toi pendant des semaines, parce que c'est vrai, on va être séparés pendant plusieurs semaines, voir même plusieurs mois. T'essaieras de garder ton portable hein ? T'hésiteras pas à m'envoyer des sms et me téléphoner... » et telle une mère qui parle à son enfant tout en lui donnant des recommendations, Shabella continua son discours pendant de longues minutes tandis qu'Akshan, quant à lui, ne disait rien, restait silencieux et prenait note de ce quelle lui disait. Et puis enfin il fini par dire une phrase. « Ne t'en fais pas Bella, on se reverra. » c'était à la fois lourd de sens et subtile. Ca aurait pu paraitre anodin mais elle, elle avait comprit dès le début quelles étaient les intentions du jeune homme, elle savait exactement ce qu'il allait faire et elle savait aussi, à quel point il était motivé à sortir de là, à vivre de nouveau sa vie. Cette phrase fit sourire Shabella. Il faisait déjà nuit lorsqu'ils eurent fini leur conversation à ce sujet et c'est une Shabella exténuée qui s'endormit l'espace d'une heure tout en tenant, comme toujours, la main d'Akshan d'une façon ferme. Elle ne voulait pas le lâcher, elle ne voulait pas le laisser partir et c'est pourtant le lendemain qu'elle dût faire ceci, le lâcher en sachant qu'elle ne reverrait plus son visage pendant au minimum plusieurs semaines. Une dernière parole provenant d'Akshan et il fut emmené vers l'hôpital psychiatrique situé à quelques kilomètres de là. « Je t'aime, meilleure. » murmura Akshan à l'oreille de Shabella lorsqu'il partit, elle avait sourit, s'était pincée la lèvre inférieure afin d'éviter de pleurer une nouvelle fois mais n'avait rien répondu. C'était tout à fait amical et elle avait lancé un regard à son ami qui avait renvoyé cette phrase pleine d'affection à celui qui l'avait dite en premier.
Elle passa son billet dans la machine, sa valise à la main, son portable dans sa poche et n'avait qu'une chose en tête : revenir ici. Elle n'était pas encore partie mais elle regrettait déjà de devoir être encore plus éloignée d'Akshan qu'elle ne l'était déjà, surtout depuis cette baguarre survenue entre lui et un autre mec dont elle avait oublié le nom mais qu'elle aimait surnommer Jimmy, que ce soit ça ou non. D'un geste quasi-machinal, avant de passer sous la borne, elle prit son portable et le déposa sur le tapis près d'elle et c'est ainsi qu'elle pu passer sans encombres. Une fois cette étape passée, elle prit son sac à main, suivie de sa valise et de son portable puis continua son chemin tout en entendant derrière elle l'engun biper mais ne se retourna pas, par habitude une fois de plus. Elle déposa sa valise sur le tapis, et se dirigea vers l'endroit indiquer pour embarquer. Elle prit son portable entre ses doigts et écrivit un sms à l'attention d'Akshan.
- Citation :
- Je t'aime même loin de toi. Je reviens vite, prends soin de toi.
Elle appuya une dernière fois sur l'écran de son portable, le rangea puis monta dans l'avion sous les regards toujours insistants des gens. Ce n'était sûrement pas la première fois qu'elle montait dans un avion de cette manière, ça se passait toujours comme ça. Les gens... A croire qu'ils n'avaient jamais vu une actrice auparavant. Shabella ne comprenait pas toute cette agitation lorsqu'elle s'approchait d'un groupe de personne, une agitation naissante et qui commençait déjà à l'énerver. A vrai dire, bien que son métier ai été son rêve, un rêve qui commençait à prendre réalité, la jeune femme avait une certaine estime de son métier. En effet, elle trouvait qu'elle n'avait aucun mérite à être adulée de la sorte puisqu'elle passait sa vie à jouer la comédie. Elle trouvait et se disait qu'elle avait bien raison de penser une telle chose, que les médecins devraient être connus, bien plus que les acteurs. En effet, les médecins font des actions honorables, sauvent des vies à longueur de journée et ce n'était sûrement pas le cas de la brune. Elle s'assit dans son siège, et ne bougea plus jusqu'à ce que l'avion ne décolle. Elle regardait dans le hublot, près d'elle, le sol défiler puis s'éloigner peu à peu d'elle. C'était une sensation bizarre pour elle... Voler... Vers des terres inconnues afin de pouvoir de nouveau faire son métier d'actrice comme il le fallait. Et puis déjà, l'avion prenait de l'altitude et Shabella regardait le sol avec l'envie d'arriver le plus vite possible à bon (aéro)port. Et puis, la jeune femme sentit un malaise qui la prenait, grandissant. Dans le côté droit du torax, en bas, une forte douleur se déclara. Il est vrai que ça n'était pas la première fois qu'elle avait mal ainsi, mais avec moins d'intensité. Elle se tordit de douleur et se mordit l'interieur de la joue afin de ne pas crier, mais finalement, après avoir reprit une courte inspiration, elle ne pût s'empêcher de crier un bon coup. Aussitôt, des hôtesses de l'air se précipitèrent sur Shabella en la bombardant de questions. Puis, une voix s'éleva dans l'avion, un stewart : « Medames et Messieurs, nous sommes désolés de vous annoncer que le vol New York – bidulle a été annulé. Nous demandons également si des médecins se trouvent dans l'avion. Merci de votre attention. » Oui, l'avion était déjà entrain de faire demi-tour et un médecin s'élançait déjà vers Shabella afin de faire un diagnostique médical. Et très vite, son jugement tomba : « C'est l'appendicite mademoiselle. » La demoiselle en question avait mal, elle avait les yeux pleins de larmes, elle voulait juste que cela se calme, que tout aille mieux. Elle avait mal, elle avait chaud. Elle était toute rouge, pliée en deux et n'arrivait pas à respirer correctement. Elle avait l'impression qu'on lui enfoncait des clous dans le ventre, qu'on arrachait son appendice, qu'on la broyait pour en faire de la paté pour chien. L'avion, pendant ce temps avait fait demi-tour et s'apprêtait à se poser. Au sol, des ambulanciers étaient déjà là à attendre Shabella afin de l'emmener à l'hôpital. C'était bien le seul endroit où elle n'avait aucune envie d'aller, l'endroit où elle avait déjà passé beaucoup trop de temps et pour tout avouer, elle saturait vraiment. Cet endroit lui sortait par les yeux et pourtant, elle était bien obligée d'y faire un tour. Après avoir eu une perfusion dans le bras, la jeune femme pu respirer plus normalement, elle se décontracta un peu et fini même par avoir un peu froid. La douleur devenait un peu moins forte et c'était sûrement l'effet du médicament. Shabella chercha son portable et envoya un second sms à Akshan.
- Citation :
- J'ai l'appendicite, direction l'hôpital. Je t'aime, fais attention à toi.
Et puis elle perdit un peu conscience. Sans doute avait-elle envie d'oublier son mal.
Lorsqu'elle reprit vraiment connaissance, elle était dans une chambre d'hôpital, allongée dans son lit. Son portable était plein de SMS non-lus, elle avait des tonnes d'appels manqués. Et puis elle vu qu'Akshan comptait s'échapper de son "asile" dans les jours à venir, afin de venir la voir. Il était là pour elle comme elle avait été là pour lui, une fois de plus. Sven et Jawon discutaient près de son lit et ne semblaient ne pas se rendre compte du réveil de la brune. Elle, elle ne bougeait pas, elle restait muette, elle ne sentait plus aucune douleur. Du moins pour l'instant.
Et après quelques jours, elle reçu une visite qu'elle avait tant attendu. Entre celles de Brennan, Bloomer, Palmyr, Théo et celle de Jawon, sans parler de celle de Sven... C'est Akshan qui ouvrit la porte cette fois. Le coeur de Shabella rata un battement lorsqu'Akshan surgit dans sa chambre, elle en profita même pour lâcher un léger cri d'histérie. Il était là, il était vivant, il était près d'elle. Il lui avait manqué, incroyablement manqué. Il était son oxygène, elle ne pouvait plus vivre très loin de lui et après sa baguarre avec un autre interne, Shabella avait bien cru le perdre et il lui avait énormément manqué. Par la suite, elle s'était énormément inquiètée. Elle avait les yeux brillants, elle était heureuse, heureuse de le retrouver après tant de temps sans lui. Il l'avait prit brièvement dans ses bras puis s'était assit à ses côtés tout en prenant sa main dans la sienne. Ca allait, tout allait bien et ça la rassurait énormément.
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Sujet: shabella baily maia zahara ☍ « thank god. » 
Ven 16 Déc - 3:06
me faut de la place, énormément de place ! XD